c) Les différents types de comportements des opérateurs

L’idée de base de ces marchés est de mettre en relation des agents qui courent des risques inverses. On peut trouver trois types principaux d’agents :

  • Les spéculateurs qui cherchent à encaisser des gains par des anticipations clairvoyantes. Ils prennent des positions sur les marchés qui ne sont pas dictées par la volonté de couvrir un risque (ni gain, ni perte) mais bien par la volonté de réaliser un gain sur les opérations au risque de pertes.
  • Les hedgers qui souhaitent se couvrir contre les différents risques. Ils éliminent les risques en neutralisant les pertes (gains) par des gains (pertes) identiques. Ils mènent des opérations de couverture en prenant des positions sur les marchés dérivés inverses des positions sur le marché des actifs sous-jacents de façon à ce qu’il y ait compensation des situations. Globalement, il n’y a ni pertes, ni gains pour l’agent.
  • Les arbitragistes qui effectuent des opérations sur une place financière plutôt que sur une autre afin de profiter des anomalies entre les différents cours ou les différents taux existants. Ils contribuent à l’harmonisation de ceux-ci entre places financières.

 

Les marchés génèrent donc simultanément :

  • de la stabilité en permettant individuellement à des agents de se couvrir (hedgers) et globalement à ramener les places en ligne sur un équilibre général (arbitragistes)
  • de l’instabilité en permettant à des agents de ne pas couvrir leurs positions (spéculateurs) dans l’espoir de gains substantiels. Les spéculateurs apparaissent même paradoxalement comme la condition pour permettre à d’autres agents de se couvrir en assurant la contrepartie…

 

B. Analyse économique de la finance directe

1) Le choix de portefeuille des agents acheteurs de titres

Les épargnants, lorsqu’ils placent leurs capitaux sous forme d’achats de titres poursuivent plusieurs objectifs. Ils recherchent :

 

  • Une rentabilité financière maximale, en termes de revenus (dividendes et intérêts réels versés) et en termes de plus-value.
  • Une forte liquidité (liquidation, revente, aisée sur le marché en cas de besoin)
  • Une sécurité maximale (garanties solides sur la solvabilité des débiteurs et faible incertitude quant à la variation du taux de rentabilité).

 

Ces trois objectifs sont incompatibles. Depuis l’analyse en termes de choix de portefeuille de Markowitz (1959), on sait qu’il existe une relation entre rendement et risque.

ATTENTION : mardi 25 / 02 /2014, je ne pourrai pas assurer le cours, étant retenu à Toulouse toute la journée.

 

Nous nous retrouverons mardi 18 mars suite à l'interruption durant les congés d'hiver.