Le début de la séance a étét consacré à présenter Jean Tirole,

prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel.

 

B. Repérage historique

 

Sur le XIXe siècle, les périodes de baisse des prix correspondaient, dans leur ensemble, à des pertes de réduction de l'activité (par exemple, la grande dépression de 1873 1896). Les moments de contraction de l'activité et de baisse du génie du niveau général des prix sont récurrents et très fréquents : ce sont alors des crises essentiellement de surproduction, parfois couplé avec des crises financières.

 

 

La spirale déflationniste la plus remarquable depuis la révolution industrielle dans les pays développés reste la crise de 1929. Tous les engrenages récessifs semblent se vérifier et s'auto-entretenir : contraction du crédit, baisse des prix, diminution de la production, hausse du chômage, contraction des échanges internationaux commerciaux etc. alors que la baisse des prix doit théoriquement stimuler la demande, elle s'accompagne au contraire d'une dégradation générale de la situation économique. Les agents économiques anticipent une baisse des prix et reportent leurs dépenses : consommation et investissement diminuent au profit de l'épargne. La baisse du prix des actifs réduit le patrimoine, les marges des entreprises de ce qui se répercute sur les salaires à la baisse. Cumulée avec le protectionnisme dans tous les pays (fausse solution pour se protéger de la crise qui ne fait que l’aggraver comme toujours), la déflation est là.

 

 

Un autre exemple plus récent de déflation forte est celui de l'économie japonaise qui débute après le krach boursier de 1991 pour se terminer vers 2003. Crise boursière doublée d'une crise immobilière, cela devient une crise bancaire et l'engrenage déflationniste se met en place. Seul pays à avoir véritablement connu la déflation depuis le milieu du XXe siècle, le Japon n'en sortira que très péniblement vers 2006, juste pour être touché de plein fouet par la crise du subprime et la catastrophe de Fukushima (2011).

Mais cette déflation est particulière : ses causes initailaes relèvent du politique et du social. Corruption, liaisons entre banques et politiques, mafias locales (Yakuzas).

 

C. Eléments statistiques actuels

 

Le cas actuel le plus probant de déflation reste l'économie grecque. La demande totalement chutée entraînant avec la chute du PIB. En 2013, la Grèce connaît sa sixième année de récession. Mais c'est moins si le niveau général des prix que la baisse des salaires qui marquent le caractère déflationniste.

 

Des risques de déflation apparaissent aussi au Portugal, en Espagne et d'une manière générale dans beaucoup de pays européens.

 

Inflation dans la zone euro (%)

 

 

Inflation dans la zone euro en rythme annuel en juillet 2014