• Il faut que l’économie du pays endetté et aidé gagne en compétitivité et dégage un excédent commercial procurant des devises permettant de financer le service de la dette extérieure.

 

  • L’enchaînement escompté :
  • Stabiliser la demande intérieure pour limiter les importations
  •  Accroître les capacités d’offre (en volume et en coûts de production) pour développer la production interne, de manière, là encore, à diminuer les besoins en importations, et également, à développer la capacité d’exportation.
  •  Résultat attendu : excédent commercial = apport de devises => service de la dette possible => créanciers remboursés

 Ces politiques (PAS) comportent deux aspects principaux :

  • un aspect conjoncturel obligeant les États à mener des politiques d’austérité
  • un aspect structurel comportant des mesures de libéralisation et de réformes financières.

 

Il s’agit essentiellement de restreindre les importations en réduisant la demande intérieure (consommation et investissement, dépenses publiques), c’est-à-dire la capacité d’absorption de l’économie. En même temps de moindres prélèvements sur les entreprises, leur permettant d’être compétitives, donc une capacité d’exportation en hausse.

 

Plus largement, des mesures de libéralisation (privatisations, déréglementation) : plus de place aux entreprises privées, aux mécanismes du marché aux dépens du rôle actif de l’État.

 

L’objectif est d’obtenir un excédent commercial permettant de dégager des revenus d’exportation utilisés au règlement de la dette et à l’amélioration de la compétitivité des économies, qui à son tour permet d’accroître les exportations.

 

Toutefois, suite à l’application de ces principes, cinq catégories de critiques ont été émises à l'encontre des PAS :

  • Elles induisent la montée du chômage, de la pauvreté et de l'exclusion.
  • Les politiques d'austérité, fondées sur des taux d'intérêt élevés et le freinage de la demande intérieure, brident l'investissement.
  • Les PED ayant réussi leur décollage n'ont pas appliqué les principes libéraux promus par le FMI.
  • L'économie de marché ne se décrète pas.
  • Les PAS génèrent une valorisation du taux de change du fait du freinage de l'inflation et de la hausse des taux d'intérêt. À terme, la compétitivité-prix des produits exportés par les PED est freinée, d'où une tendance au déficit sauf à dévaluer suffisamment la monnaie (ou à faire en sorte qu'elle se déprécie).

 

Les pays qui les ont appliqués le plus ne sont pas ceux qui s’en sont le mieux sorti : au contraire. Problèmes sociaux accrus, libéralisation sauvage accentuant l’instabilité économique et sociale : 1es 1990’s, une décennie perdue pour le développement.

 

Aux impasses marxisantes et étatiques des années 190 et 1970 ont succédé les impasses néolibérales des années 1980 et 1990. Aujourd’hui on redécouvre le rôle des institutions, d’un équilibre entre marché et État.