- Côté offre : hausse de la production et des rendements avec les risques de l’agriculture « trop » intensive, de l’artificialisation des sols  de la perte de biodiversité et du manque de terres arables ; les circuits courts, le local, agriculture urbaine et plus globalement la question de l’eau
- Côté demande : le régime alimentaire, végétal – animal, les insectes, les algues, etc…

 

Remarques autour des projections démographiques de l’ONU
Deux études récentes remettent en cause significativement les projections de l’ONU en matière de démographie. Discutées, critiquées :
- J. Pomeroy, Global Demographics, 12 juillet 2022 : la chute de la fécondité, plus rapide que prévu, pourrait conduire à une diminution de la population mondiale dès... 2043 pour arriver à 4 milliards en 2100 (une division par 2)
- D. Bricker et J. Ibbitson, Planète vide. Le choc de la décroissance démographique, 2020.  La décroissance démographique est en marche dans les pays les plus développés, et gagnera les autres d’ici quelques décennies.

 

La baisse de la natalité est au cœur du raisonnement.

  • L’urbanisation croissante => baisse de la natalité (moins besoin de bras que dans les campagnes)
  • Urbanisation croissante =>recul de l’emprise de la religion + d’éducation des femmes à travers le système scolaire, internet, les librairies, les médias et la fréquentation d’autres femmes => contrôle de leur vie et de leur corps => moins d’enfants

 

La fécondité a baissé à une vitesse que les modèles de l’ONU n’intègrent pas. Ces derniers révisent d’ailleurs doucement leurs prévisions…
Bangladesh : 2 enf / femme ; Iran 2 (on était à 6 il y a peu), Brésil 1.8, Tunisie 2.2, Algérie 3, Chine 1.3, Corée du Sud moins de 1, Philippines de plus de 6 à 2.8 en peu de temps.

La population mondiale augmente mais moins vite depuis les années 1960 (fin de la transition démographique au niveau mondial) ;
La Chine devrait alors perdre près de la moitié de sa population à la fin de ce siècle ; la Russie a déjà moins d’habitant la fin de l’URSS. L’Union européenne a une de fécondité de 1.5 en moyenne ; la Bulgarie pourrait perdre 20% de sa population dès 2050, 10% pour la Hongrie.

L’Afrique subsaharienne : une exception,  mais ne devrait pas échapper au mouvement. Cela arrivera, c'est inévitable. La seule vraie question est de savoir à quelle vitesse. L’évolution démographique en Afrique devrait être encore plus spectaculaire qu'ailleurs. Il a fallu cent-cinquante ans à l'Europe pour arriver aux taux de fécondités actuels. L'Amérique latine, c'est cinquante ans.  Le Kenya est passé d’une fécondité de 8 dans les années 1960 à environ 3 aujourd'hui. C'est juste une question de temps.

NB : alors que ces hypothèses étaient considérées comme farfelues, les données qui se profilent sont intéressantes

 

Cet article récent intègre les dernières données disponibles quant à la Chine

(Pas encore traduit en  français à cette heure, mais lisible en utilisant DeepL)

 

 

 

 

Quant à l’incidence en termes d’émission GES ?
Grâce à l’identité de Kaya, on peut avoir un ordre de grandeur.

Pour diviser par 3 les émissions de GES, selon les évolutions démographiques …

 

Avec une population

PIB par habitant, intensité énergétique

du PIB et intensité en GES de l’énergie

doivent

X 1.3

Être divisés par 4  (Scénario initial ONU)

Qui stagne

Être divisés par 3

Divisée par 2

Être réduits d’un tiers

 

 

On voit donc que l’enjeu de l’évolution de la population est gigantesque quant à la manière d’atteindre les objectifs climatiques. (Mais il ne faut pas oublier que les facteurs ne sont pas totalement indépendants).