Nucléaire : victime en France d’atermoiements (fermer des centrales puis créer des réacteurs EPR pour le PR actuel), d’actions erratiques et destructrices par confusion d’enjeux entre décarbonation et sortie du nucléaire (cf. les auditions à l’AN  de D. Voynet, F. Hollande, et N. Hulot),

 

 

Construire à l’unité des réacteurs est coûteux : en construire plusieurs permet d’obtenir des effets d’échelle et d’expérience abaissant le coût unitaire. Les EPR en construction sont des têtes de série avec les coûts qui vont avec comme dans l'industrie en général.

 

Les SMR***, les générations 3 (EPR) et 4 (neutrons rapide brûlant tout quasiment tout l’uranium, moins de déchets), la recherche sur la fusion et le projet ITER… : autant de perspectives à court et long terme.

(Les déchets : vitrification, dans des ampoules en acier inoxydable, enfouis dans des couches géologiques profondes stables - > Cigeo)

 

Electricyty Maps, pour voir l'intensité carbone de l’électricité selon les pays, les mix énergétiques et arrêter de confondre objectif de renouvelable et objectif de décarbonation. On ne se lasse pas de comparer France et Allemagne par exemple (malheureusement).
https://app.electricitymaps.com/map

 

 

 

Ainsi, si l'on synthétise avec l'identité de Kaya pour la France 

(OFCE, L'économie française  2024, chap6) :

* Emissions de CO2

une diminution de21% depuis 1990.

Une hausse jusqu'en 2005 (la baisse des émissions par habitant ne peut compenser la hausse de la population), puis diminution depuis 2005.

 

* Découplage de la richesse par habitant et des émissions de CO2

  • découplage relatif dès 1993
  • découplage absolu après 2006

 

* La hausse de la population et du PIB/ht compensée par

  • la baisse de l'intensité énergétique du PIB
  • La baisse de l'intensité carbone de l'énergie utilisée

 

* La diminution de l'intensité énergétique du PIB

baisse de 33%, due à :

  • une industrie à process moins énergivore
  • des performances énergétiques des bâtiments neufs en hausse
  • la rénovation de l'ancien
  • l'amélioration des performance des véhicules légers

 

* La baisse de l'intensité carbone de l'énergie consommée

baisse de 24%, due à :

  • nucléaire (malgré les efforts de blocage de la filière mentionnés pus haut)
  • substitution du gaz au charbon et au pétrole
  • développement des énergies "renouvelables"

 

Ce bilan est intéressant mais pas suffisant pour une neutralité carbone en 2050 (solde émissions captures) : il faudrait doubler les efforts d'ici 2030, et encore les doubler d'ici 2050.