3/ La transition énergétique proprement dite

 

GES = Pop x PIB/pop x ( énergie primaire / PIB x GES/énergie primaire )

 

Vue d’ensemble : en restant centré sur population multipliée par 1.3, et un niveau de vie multiplié par 2,2 [cf 2/], il faudrait une division par 9 du contenu en GES de l’économie (GES/PIB) en 30 ans, les deux termes entre parenthèses

 

En décomposant,

  • Une division par 2 de l’intensité énergétique de l’économie ( Energie /PIB) si l’on prolonge la tendance passée de diminution de l’intensité énergétique de la production.
  • Une division par 4.5 de l’intensité carbone de l’énergie (alors qu’elle a juste diminué de 10% sur les 40 dernières années !)

 

GES = Pop x PIB/pop x ( énergie primaire / PIB x GES/énergie primaire )
 / 3      x 1,3     x 2,2                               / 2                     / 4,5

 

Pour limiter les gaz à effet de serre (GES) dans l’économie (PIB)

  • Consommer moins et donc produire moins (moins besoin d’énergie)
  • la sobriété : se passer délibérément d'un produit ou service (j'abandonne volontairement la voiture pour des modes collectifs ou actifs). Puisque je n'achète plus, il n'est plus nécessaire de produire... et c'est donc récessif. L'effort repose sur le consommateur, mais ce dernier choisit. Puisqu'il achète moins il peut gagner moins.
  • la pauvreté : le fait de se passer d'un produit ou service "juste parce qu'on ne peut plus" : je n'ai plus le moyen de faire le plein mais je n'avais aucune intention de conduire moins. L'effort repose aussi sur le consommateur, mais de manière subie. Tout comme la sobriété, elle est récessive puisque la production n'a plus lieu.

 

  • Compter sur la science et les ingénieurs
  • l'efficacité ou plus exactement l’efficience : action qui permet de bénéficier du même service tout en utilisant moins d'énergie. En pratique, c'est l'amélioration du fonctionnement des machines mais pas la baisse du nombre de ces dernières. Sa mise en oeuvre est compatible avec la croissance  (Énergie/PIB)
  • Décarboner les énergies :  baisser GES/énergie en se passant des énergies fossiles

 

a/ Energie/PIB : l’intensité énergétique du PIB. Une division par au moins 2 en 30 ans ?

L’efficience, le rôle de l’ingénieur, la science et le progrès technique. Ni techno-solutionnisme béat, ni hostilité primaire. La science fait partie du package de solutions

 

Un enjeu : le découplage (la baisse du ratio énergie primaire/PIB)

 

  • Découplage (absolu) = le PIB et les dommages environnementaux doivent évoluer dans des sens opposés. On l’observe sur quelques périodes, rares,
  • Découplage relatif : on l’observe de manière relative : le PIB augmente plus vite que les émissions de GES. Moins satisfaisant

Mais, le problème de « l’effet rebond » (S. Jevons) = les améliorations de l’efficience énergétique dues au progrès technique sont parfois plus que compensées par une hausse effective de la quantité d’énergie consommée

 

L’économie circulaire : un levier de découplage ?
Les rejets ou déchets de certaines industries sont utilisés par d’autres : prélèvements nets de matière tendant vers zéro + économies en ressources.  
Ecoconception en amont : réduire le plus possible les déchets non-recyclables.

 

 

 

 

L'économie de la fonctionnalité : présentation