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Introduction au « nouveau » thème

 

Un fil conducteur pour ce petit parcours de pensée économique : la valeur

 

* Mercantilistes, XVI° à fin XVIII° siècle (espagnol, français, anglais) : la valeur provient de l’or et de l’argent (métaux précieux) accumulés par le commerce à travers une balance commerciale excédentaire

 

Progressivement se constitue une approche objective de la valeur (métaux précieux).

 

* Avec les Physiocrates (XVIII° siècle, France), l’idée vient que la valeur objective des hoses se trouve dans l’agriculture (proximité de la révolution agricole). F. Quesnay inventeur de l’idée de circuit économique divise la société en trois classes :

 

Les producteurs (agriculteurs qui créent la richesse), les marchands qui la font circuler et les propriétaires fonciers qui possèdent la terre et prélèvent une taxe, nommée la classe stérile). Stérile mais nécessaire (sans terre point d’agriculture). Tout le travail ; dans le tableau de Quesnay et de montrer d’où vient la valeur, qui la créée et comment la création de valeur n’est pas indépendant de sa répartition : trop de taxe prélevée par les propriétaires et la création de valeur tombe.

 

Donc :

  • une approche objective de la valeur (activité agricole)
  • Création de valeur (croissance) et répartition sont liées : elles interagissent

 

* Avec les Classiques (anglais et français, 17770 – 1830, Smith Ricardo Malthus, Say), la valeur vient du travail productif, divisé, quelle que soit l’activité, l’industrie malgré tout (proximité de la 1° révolution industrielle)

 

Une théorie objective de la valeur, la valeur travail.

 

Là aussi on repère la création de valeur d’activités utiles mais qui ne la créent pas (hommes de loi, artistes, chanteurs d'opéra, etc...)

 

Le prix se déduit de la valeur. Le prix est fonction de la quantité de travail incorporé dans le produit (travail direct ou indirect – passé), travail vivant ou mort dira Marx qui reprend l’analyse de base des Classiques

 

Et là aussi :

  • une approche objective de la valeur (travail)
  • création de valeur (croissance) et répartition sont interdépendantes : elles interagissent

 

On retrouve chez Marx (mi XIX°) la même base, ; Marx y rajoute une relation d’exploitation d’une classe sur une autre ce qui entraîne lutte des classes et une évolution de la société différente des Classiques (Vision révolutionnaire)

 

 

Avec les Néoclassiques à partir de la fin XIX° (Walras, Menger, Marshall ; France , Autriche, Angleterre), un renversement s’opère

 

On s’intéresse au comportement de choix des individus, dont les décisions sont agrégées et s’expriment dans l’échange sur des marchés dans la confrontation de l’offre et de la demande totale qui permet de fixer un prix d’échange.

 

 

C’est le prix qui indique alors la valeur des choses ! On passe à une approche subjective de la valeur.

 

Le prix est devenu l’indicateur unique de la « valeur » : au lieu d’une théorie de la valeur déterminant le prix, on se retrouve avec une théorie du prix déterminant la valeur.

 

 Ce qui n’est pas cher n’a pas de valeur, et inversement

 

 

 Depuis, le thème de la valeur est déserté et, implicitement ou pas, la vision néoclassique est adoptée même par les courants opposés aux néoclassiques sur d’autres points !

 

Et création de valeur et répartition deviennent deux problèmes disjoints dans la plupart des analyses qui suivront.

 

 

 Après ce rapide parcours de la pensée économique jusquu'à la fin du XIX° siècle, nous allons nous intéresser à une notion, le chômage, et regarder comment elle naît, évolue et est pensée. Avec les liens que cela a quant au fonctionnement de nos sociétés.