1. Le constat

 

A. L’Union européenne décroche des États-Unis en termes de niveau de vie

 

Le produit intérieur brut (PIB) est une mesure, imparfaite, du flux de richesse nouvelle créées dans l’économie sur une période généralement l’année, somme des valeurs ajoutées créées par les agents économiques résidents.

 

Remarque : il s'agit du surplus annuel à utiliser et à répartir entre les agents. On ne présuppose pas des choix propres à chaque pays en termes de répartition plus ou moins inégale, en termes de services privés ou publics ou en termes de temps de travail / loisir.

 

 La dynamique du PIB est là :

 

 L’écart s’accroît entre États-Unis et Union européenne : le PIB des États-Unis devrait être de 44% supérieur à celui de l’UE et de 80% de la zone euro en 2023.  (WS Journal, Financial Times, Le Monde)

 

Conséquence : l'Europe décroche depuis le début des années 2010.  le niveau de vie d’un américain est d’environ 20% supérieur à celui d’un européen.

 

B. Pour la France vis-à-vis des États-Unis, c’est le même décrochage

Le revenu par habitant de la France, en pourcentage de celui des États-Unis, était presque 80% supérieur en 2008 à ce qu’il est aujourd’hui.
Le PIB par habitant français, converti en dollars, approchait 94 % du niveau américain en 2008, contre 53% aujourd'hui.

 

Calculs et graphique : Xerfi

 

C. Le constat de la divergence peut être fait également en termes de productivité

Jusque dans les années 2020, essoufflement de la productivité française par tête comme pour l’Europe.

Mais la France s’en sortait mieux que la reste de l’UE de 10%, du fait d’une productivité horaire très forte pour les travailleurs en emploi. Cet avantage  a disparu.

 

(Productivité par tête, par travailleur = productivité horaire x durée moyenne du travail)

 

En Allemagne, la durée annuelle du travail effectif a diminué entre 2006 et 2019 tout en restant largement supérieure à la durée en France. La différence de trois semaines pour les salariés à temps complet français et allemands s’explique pour un tiers par une durée de travail hebdomadaire plus courte d’une heure en France, pour près d’un tiers par les arrêts maladie – 2,1 semaines en France contre 1,2 en Allemagne – et, pour le reste, par les congés.

 

 

 

Remarque : la liaison productivité - croissance

Présentation à partir d'un schéma simplifié dit de J-M Albertini (Chercheur au CNRS en pédagogie de l'économie, wikipedia)

 

Les gains de productivité se répartissent de façon potentielle dans l'économie de façon monétaire sous forme d'un effet-prix (baisse) et d'un double effet-revenu (hausses). De façon non monétaire, les gains de productivité peuvent potentiellement se retrouver en baisse du temps travaillé (Non figuré sur le schéma).

 

En version plus sophistiquée et commentée